Patricia de Gorostarzu
On Day 1 at SIHH we visited Cartier and had a chance to get some quick and replica cartier watches dirty live shots of the new models, including the www.attrinity.com Astrocalendaire, the Earth and Moon tourbillon, the Night & Day, and the new Calibre de Cartier Diver. This post also includes links to WatchTime��s earlier posts on these models, which include images provided by Cartier. The new release that is generating the most buzz is the Rotonde de Cartier Astrocalendaire perpetual calendar tourbillon. The calendar information is arranged in three concentric circles, each on its own level. The day is indicated on the replica cartier Ballon Bleu innermost circle, followed by the month on the center and the date on the outer circle. Small windows move around these displays to indicate the current month, day and date, The tourbillon resides at the center of these displays. A hand on the replica cartier santos back of the watch indicates the leap year. The movement replaces the springs and levers typically found in perpetual calendar movements with gears, eliminating the risk of breakage and allowing setting of all displays by the crown. You can read more and see complete specs here . The Astrocalendaire will be produced in a limited edition of 100 pieces in platinum priced at 150,000 euros. The Rotonde de Cartier Earth and Moon features what Cartier calls a ��secret�� moon display. The round tourbillon at 6 o��clock represents the disk of the moon. With the push of a button, a blue disk covers as much of the tourbillon as needed to represent the current moon phase. The display at 12 o��clock indicates two time zones. See more images and specifications here. See our original write-up of this piece on the page linked above. The Earth and Moon will be produced in a limited edition of 50 pieces in platinum with a lapis dial priced at 200,000 euros.

Patricia de Gorostarzu – 2005

Patricia de Gorostarzu pose un regard sensible et mélancolique sur le monde qu’elle parcourt inlassablement. Elle capte par touches subtiles la force évocatrice des visages qu’elle croise et des lieux qu’elle traverse, pour nous en restituer la force et la poésie. Ce petit ouvrage présente plusieurs séries de photographies représentatives de son travail.

Préface de Michel Pampelune, fondateur du label indépendant Fargo.

Il y a dans la plupart des photos de Patricia de Gorostarzu une mélancolie, une jolie nostalgie. On a souvent l’habitude de se méprendre sur le sens du mot « nostalgie » et de confondre celle-ci avec du passéisme. Or ce n’est pas le cas, la première revêtant, à mes yeux, une douceur et un optimisme. Quelque chose qui ne s’explique pas, uniquement par le parti pris du sépia.

À bien des égards, les photos de Patricia me font penser aux travaux d’Edward S. Curtis (à ses innombrables photos sur les Indiens d’Amérique) et à ceux d’Ansel Adams qui consacra quasiment toute son œuvre aux merveilleux paysages des parcs naturels américains. De ces deux maîtres, Patricia a emprunté un savoir-faire. Sans m’étendre sur des considérations techniques, Patricia a choisi de réaliser ses photographies en noir et blanc en utilisant la technique de la prise de vue « à la chambre ». Version moderne des premiers appareils, la volumineuse chambre photographique nécessite une mise en place complexe, sans pour autant faire trop de chichis ou élaborer une mise en scène trop sophistiquée car, bien souvent, le sujet doit être capté sur le vif. Le procédé ainsi que l’utilisation de  ce type d’appareil ne sont pas étrangers au fait de produire cette « jolie » nostalgie dont on parlait plus haut.

Les photos de Patricia de Gorostarzu sont à l’image du film L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux. Robert Redford disait avoir voulu rendre hommage au mode de vie des cow-boys et à leur environnement avant que ceux-ci ne disparaissent. Il a réalisé une carte postale empreinte de mélancolie, pleine d’amour et de bienveillance pour son sujet. Un regret du paradis perdu, fortement marqué d’idéalisme aussi. Le travail de Patricia m’évoque des sentiments semblables.

Ayant la chance de la compter parmi mes amies, j’ai eu l’occasion de participer aux préparatifs de son voyage photo consacré à la Route 66 qui a fait l’objet  d’une publication, et je ne pense pas me tromper en disant que ce petit bout de femme énergique et passionné s’attache aussi à capter ces « paradis perdus ».

Qu’il s’agisse d’un gang de bikersqu’on laisserait bien tranquille dans d’autres circonstances ou d’un Indien oublié du rêve américain –un pléonasme- dont notre photographe « vola l’âme » au cours de périple sur la mythique Route 66, les travaux de Patricia n’évitent jamais la réalité, dans une quête aussi vaine qu’utopique de la beauté absolue. Mais ils véhiculent toujours un certain idéalisme, un désir naturel, une inclinaison, consciente ou pas, à faire triompher le beau à chaque fois. C’est particulièrement vrai sur la photo du jeune homme prise dans un quartier-ghetto d’Albuquerque, Nouveau-Mexique : une vraie petite gueule d’ange qui porte à la ceinture une machette avec un coup-de-poing américain en guise de manche.

C’est sous les coups de feu et la menace de se faire braquer que Patricia déguerpira de ce coin du Nouveau-Mexique !

Producteur d’un label indépendant (Fargo) qui fait la part belle à la scène folk, rock, country, je l’ai rencontrée autour des musiques de Neal Casal, Ryan Adams ou encore Chris Whiley (ils figurent tous les trois ans dans cet ouvrage). Tous deux indépendants, notre détermination à mener nos passions respectives  aussi loin que possible nous a rapprochés. C’est cette musique qui a inspiré à Patricia ce voyage sur la Route 66. La route et le rock partagent la même histoire, Chuck Berry, puis les Rolling Stones chantaient Get Your Kicks On Route 66. D’ailleurs, rien de mieux qu’une voiture pour écouter du rock … Je m’égare. Si ce n’est que chaque page de cet ouvrage respire la musique rock. Et c’est normal, car la vie de Patricia se nourrit de musiques.

Aussi reconnaissante envers ce qui l’inspire, elle prend des photos qui nous évoquent à leur tour des notes, des chansons.

Comment, par exemple, admirer sa vision de New York sans penser au club Max’s Kansas City et à la scène jazz de la « Grosse Pomme » ? Comment ne pas imaginer les chansons de cow-boys psychédéliques comme celles de Gram Parsons et de Mark Olson à la vue de ses clichés  du désert de Mojave ?

C’est peu dire aussi que les photos de cet ouvrage ont une dimension cinématique : le livre se compose de saynètes, de road-movies thématiques – la route, le désert, New York…À l’instar de certains films de Terrence Malick et de David Lynch (Une histoire vraieen particulier) ou des récits d’auteur tels que ceux de Chris Offutt ou Jim Harrison, les photos de Patricia ont la faculté de libérer notre imaginaire pour nous  nous évoquer histoires et notes de musique . 

Le road-photo tient là l’un de ses artisans les plus inspirés.

Édité par Édition Pyramyd ntcv – Collection Design et Designer

Format 15,3 cm x 16 cm – 120 pages – Parution 2005

Prix public 13 Euros

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